De nombreux nouveaux arrivants se sont demandé pourquoi la rue de la Vence Scène, et de l’école du Pont-de-Vence s’appelait « rue de l’Ancienne Poste ». Elle fut baptisée ainsi en souvenir d’un bureau de Poste qui explosa un vendredi 26 janvier 1968, vers 22h00… Cette nuit-là, une formidable explosion détruisit la Poste. Quelques secondes plus tard, de grandes flammes envahissaient les décombres, empêchant toute approche des pompiers. Retour dans les années 68.
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Le petit bureau de Poste était situé juste en face de l’actuelle Poste (provisoire), en bordure de la RN75. Sa construction date de 1931. devenu trop petit, il devait être démoli et remplacer par une plus grande Poste. Cette habitation à un étage comprenait au rez-de-chaussée le bureau de poste, et à l’étage un appartement de fonction, celui de M. Robert Pelletier, receveur, de sa femme et ses trois enfants. À cette époque, il n’y avait que 6 tournées facteurs. Antoine C. y a travaillé jusqu’en, 1968. Il terminait tous les jours à 15h00 en commençant à 6h30, et était payé 332 francs (équivalent aujourd’hui à 1000 euros) qui étaient remis chaque fin de mois en espèces, dans une enveloppe. C’était une petite paye. Il faisait ses courses à la Monta. On lui faisait crédit, et lorsqu’il touchait son salaire, il réglait l’ardoise. Antoine avait dû acheter un vélo d’occasion à un certain Mérieux, un brocanteur vers la rue des Moutonnées, parce que la Poste ne donnait aucun vélo aux facteurs.
Antoine raconte que l’ambiance n’était pas formidable à la Poste. Quand les facteurs terminaient leur tournée, ils se retrouvaient entre eux au bar de la rue des Moutonnées, un bar qui appartenait à un Monsieur Bonnet. On y cassait la croûte. On discutait. Il y avait bien entendu le bar du Pont-de-Vence, mais ils préféraient ne pas y aller parce que leurs vélos étaient visibles depuis la route. Alors qu’aux Moutonnées, ils laissaient les vélos derrière. Là, il y avait une bonne ambiance. Antoine reconnaît que depuis quelques jours, cela sentait le gaz dans le bureau. Ils en avaient parlé à M. Pelletier, le receveur. Il avait répondu qu’il s’en occuperait.
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Quand la Poste explosa (heureusement la nuit, à une heure où elle était fermée), il ne resta qu’un énorme tas de décombres. De très nombreux habitants du « Châtelet » (un groupe d’immeubles situé face à la Poste) en conservent un souvenir traumatisant. Les sauveteurs ne purent s’approcher à cause des flammes, et du risque d’autres explosions. On pouvait observer 5 ou 6 véhicules de secours, des ambulances, un camion-grue, plusieurs dizaines de pompiers, une dizaine de gendarmes. Les opérations de secours étaient dirigées par le commandant Gilbert Plantier, inspecteur départemental des services d’incendie. Les pompiers bénévoles de Saint-Égrève sur les lieux en un temps record, étaient dirigés par le lieutenant Besançon et l’adjudant Crespet ; ceux de Grenoble, par le lieutenant de Cavelle. Les gendarmes de La Tronche, appuyés par des gendarmes mobiles, étaient commandés par l’adjudant Oddou. Au cours de la nuit, d’autres personnalités arrivèrent : M. Orthlieb, directeur départemental de la Protection Civile, Maître Balestas, maire de St.Égrève, M.Pellegrino, directeur départemental, M.Gagnepain, inspecteur des PTT, le capitaine Gardet, inspecteur départemental adjoint des services d’incendie, le capitaine Chaume, chef de corps des Pompiers de Grenoble, le capitaine Garat, commandant la Cie de gendarmerie de Grenoble, ainsi que MM. Lapeyrère, procureur de la République, Le Gouic, substitut doyen, et Viossat, juge d’instruction.
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Plusieurs personnes laissent à penser que le receveur, M. Robert Pelletier (45 ans), et son épouse, se trouveraient sous les décombres. Ils devaient certainement être en train de regarder la télévision car leur lit est retrouvé vide, juché sur l’amoncellement de blocs et gravats. Jocelyne, leur fille âgée de 23 ans, étudiante en sciences et logeant en chambre d’étudiant, arriva plus tard dans la soirée. Jean, 21 ans, interne dans un lycée sur le plateau de Thorens, et Gilles, étudiant à Lyon, se sont heureusement pas là.
Vers 22h30, une seconde explosion se produisit. Il y eut quelques blessés, certains brûlés au visage. Cela eut pour effet de « souffler » la flamme, et le gaz fut aussitôt couper par GDF. Alors, les lances sont alimentées par les pompiers pour circonscrire l’incendie. On s’emploie à déblayer les gravas à la lumière des projecteurs. Vers une heure du matin, les corps ne sont toujours pas retrouvés. On met en œuvre cinq engins de terrassement (pelles mécaniques et bulldozers) appartenant aux entreprises Escole et Ferrari. Le dispositif de secours est d’une ampleur extraordinaire. A 2h30, les corps ne sont toujours pas retrouvés, ils le seront que bien plus tar
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Teofila Needleman (mardi, 24 janvier 2017 10:50)
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