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L'affaire RAMSES II
Au sujet d'une vente aux enchères sur Internet de mèches de cheveux authentiques de la momie de RAMSES II
VIDEOS en bas de page
RMC-INFO - Interview par Jean-Jacques Bourdin le 5 décembre 2006
Après ma garde-à-vue du 28 au 29 novembre 2006, j'ai repris mon travail le 5 décembre avec beaucoup d'appréhension vis-à-vis de mes collègues. J'avais envoyé un mail à RMC-Info expliquant cela
Contrairement à ce que les médias ont pu colporté, il n’y a jamais eu de vol de la part de mon père, Jean DIEBOLT (spécialisé en physique nucléaire au Commissariat à l'énergie
atomique (CEA), à Grenoble : il avait eu le privilège d'étudier la momie quand elle avait été envoyée en France en 1976 pour des examens.). Tous les échantillons qu’il détenait, on les
lui avait remis officiellement pour qu’il puisse les analyser. Il y avait des cheveux, des morceaux de bandelette et des morceaux de résine d’embaumement.
A l’époque, comme ces échantillons n’avaient aucune valeur spéciale, il les avait conservés dans son bureau jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite, pour ensuite les emmener chez lui.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a toujours été passionné par l’Egypte antique. Son rêve (jamais réalisé) était de pouvoir, un jour, aller visiter ce pays. On comprend alors aisément
pourquoi il avait conservé les pochettes d’échantillons (17 pochettes au total), au lieu de les mettre à la poubelle.
Je me souviens très bien avoir déjà eu en main cette petite boite lorsque j’étais jeune. Une ou deux fois, il me l’avait confiée afin que je puisse la montrer aux élèves de ma classe,
lorsqu’on abordait, en cours d’histoire, la civilisation égyptienne.
A son décès, en 2001, j’ai donc récupéré la boite dans laquelle étaient conservés les échantillons : une petite boite en carton, avec une inscription au feutre noir, sur l’un des
côtés : « Ramsès II ».
Cette boite est resté dans mon placard pendant cinq ans avant que je ne me dise que les mèches de cheveux pouvaient certainement avoir une valeur commerciale.
J’ai pensé tout naturellement à Internet pour essayer d’évaluer les
échantillons.
UN RICHE COLLECTIONNEUR...
Sur Google, j’ai tapé « mèches de cheveux », « collectionneur de mèches de cheveux »… pour finalement tomber sur le nom d’un grand collectionneur
américain :JOHN REZNIKOFF.
Il faut préciser que John REZNIKOFF détient le record mondial Guinness pour le plus grand nombre et le plus précieux de mèches de cheveux d’illustres
personnages historiques.
J’ai alors visité ses pages Internet qui présentaient quelques objets de sa collection : mèches de cheveux de diverses personnalités parmi lesquelles on trouve des noms bien
connus :
- quelques mèches de
cheveux de John F. Kennedy, montés dans un cadre sous-verre et récemment vendu sur E-Bay pour $ 205.49,
- des mèches de cheveux de la princesse Diana,
- Elvis Presley,
- Marilyn Monroe,
- Marie Antoinette,
-Elizabeth Taylor,
- George Harrison,
-George Washington,
-Marie Antoinette,
- Mickey Mantle,
- Geronimo,
- une épaisse mèches de cheveux d'Abraham Lincoln. « Sur les cheveux de Lincoln, on trouve des taches blanches : elles pourraient être de la matière cérébrale,''
déclare John REZNIKOFF, président des Archives de l'Université de Westport. Le chirurgien, le Dr Charles Taft, avait coupé des mèches de
cheveux de Lincoln pour nettoyer la blessure à la tête, causée par une balle.Quand Lincoln fut
déclaré mort, cette mèche de cheveux est devenu un objet de collection.
- Charlotte Brontë,
- Napoléon Bonaparte,
- des cheveux récupérés sur la tête décapitée de Charles Ier,
- John Fitzgerald Kennedy,
- des mèches de cheveux du duc de Wellington,
- jusqu’à certains échantillons de cheveux d'Albert Einstein qu’il a vendu à un chercheur qui souhaitait extraire l'ADN du professeur distingué.
- des mèches de cheveux de Beethoven, prélevées peu de temps avant sa mort,
- Des mèches de cheveux de George Harrison obtenues pour $1500 US,
- des mèches de cheveux de Louis XVI pour plus de $5.000 en 1998,
- etc.
DES ÉCHANGES DE MAILS…
Lorsque j'avais contacté John REZNIKOFF, l'américain collectionneur de mèches de cheveux ayant appartenues à des personnalités, je lui avais
fait parvenir par mail puis par courrier quelques photos des pochettes contenant des mèches de cheveux, des morceaux de bandelette et de la résine d'embaumement, ainsi que les résultats des analyses
pratiquées par mon père.
Ses coordonnées que l’on peut aisément obtenir sur Internet sont celles-ci :
Le premier mail, que je lui ai fait parvenir, a consisté en une simple question :
« Bonjour, seriez-vous intéressé par des mèches de cheveux ayant appartenues à la momie de Ramsès II ? Cordialement,
Jean-Michel DIEBOLT. »
La réponse, deux jours après, avait été expédiée par son secrétariat :
« Pouvez-vous nous en dire plus ? »
A ce mail, je donnais une explication d’une demie page, en parlant de mon père, et de ses travaux d’analyse.
Le deuxième mail était écrit par John REZNIKOFF lui-même :
« Pouvez-vous nous envoyer des photos ?»
Je m’empressai alors de prendre en photos les pochettes d’échantillons, pour les lui faire parvenir par mail.
John REZNIKOFF me répondit une semaine plus tard en me demandant de lui faire parvenir des authentifications.
Je pris alors le soin de scanner les cinq pages présentant les résultats d’analyse des mèches de cheveux, des morceaux de bandelettes et de résine d’embaumement que mon père avaient
rédigées. Je scannai également un article qui avait été publié dans le quotidien Dauphiné Libéré, relatant les travaux effectués sur la momie, et citant entre autre, le nom de mon père.
Je fis donc parvenir par mail les documents scannés, et par voie postale, les photocopies de ces mêmes documents.
Puis j'attendis...
John REZNIKOFF me remercia au bout d'une semaine et me demanda d'attendre afin qu'il puisse prendre connaissance de ces documents.
Deux ou trois semaines plus tard, n'ayant aucune nouvelle de lui, je lui demandais, par mail, s'il avait bien pu prendre connaissance des documents.
Il me répondit :
"Oui. Pouvez-vous me donner un prix de vente pour ces échantillons de cheveux ?"
Personnellement, n'ayant pas encore pu arrêter un prix de vente pour ces échantillons, j'envisageais néanmoins de les lui céder pour une somme comprise entre
100.000 et 150.000 dollards US.
Je lui expliquai que je n'avais aucune idée du prix que cela pouvait valoir, cependant je lui faisais de nouveau remarquer la rareté de ces pièces, et que je connaissais le prix qu'on lui
avait proposé pour acquérir les mèches de cheveux d'Abraham Lincoln, c'est à dire, 75.000 dollards US, somme qu'il avait refusée, prétextant que cela en vallait beaucoup plus. Je souhaitais que
lui-même me fasse une proposition.
A ce mail, il fit comme s'il n'avait pas compris ma question.
Un nouveau mail de ma part lui demandait de me faire une proposition.
A ce dernier mail, il me répondit qu'il était un peu "fou" de vouloir accepter de dépenser plusieurs milliers d'euros pour quelques photos scannées de mèches de cheveux !
Je ne sais ce qui me prit, mais je crus un instant qu'il mettait en doute ma parole, et qu'il n'achèterait jamais les échantillons.
Je coupais alors tout dialogue avec lui !
UNE MISE EN VENTE SUR PLUSIEURS SITES D’ENCHÈRE FRANÇAIS !
Le 18 août 2006,je passais une annonce sur plusieurs sites de ventes aux enchères français, en proposant les échantillons pour la modique somme de 2.000 euros !
Ebay m'a refusé, quelques heures plus tard, l'annonce, sous prétexte que le site a pour principe de ne vendre aucune partie du corps humain.
Les autres sites ont accepté l'annonce. Il s'agit des sites de vente aux enchères suivants :
Je vends une mèche de cheveux ayant appartenu à Ramsès II.
L'origine ? La momie avait été accueillie en France de 1976 à 1977 dans le but de la sauver (champignons...). Une équipe de 4 chercheurs dont
mon père a eu pour tâche d'analyser des cheveux, des résines, des morceaux de bandelettes (analyse par activation au CEA-CENG de Grenoble). En preuve, je remets une copie des résultats de ces
analyses, et les publications faites à ce sujet. Je dois être le seul au monde à posséder de tels échantillons.
UN PEU D'HISTOIRE:Il faut remonter quelques 1300 ans avant notre ère: le grand pharaon égyptien s'éteint à l'âge de 87
ans. Probablement à la suite d'une septicémie d'origine dentaire. Son corps, paré et momifié selon les rites, est confié au tombeau, dans la Vallée des Rois. Celui-ci sera profané deux siècles plus
tard par des pillards nubiens, et la momie réembaumée en l'an 1000 avant J-C, puis cachée dans une falaise. Retrouvée en 1882 par une expédition européenne. Elle est exposée au musée du Caire, mais
l'atmosphère chaude et humide qui y règne lui fait subir d'inexorables dégradations, dont sa demeure précédente l'avait préservée. C'est sur les instances de Mme Desroches-Noblecourt, aujourd'hui
conservateur en chef honoraire du département d'égyptologie du Musée du Louvres, que le gouvernement égyptien consent à ce que la momie de Ramsès II soit "soignée" à Paris, au Musée de l'Homme, et au
Centre d'Etudes Nucléaire de Saclay. Nous sommes en 1976. Sept mois plus tard, restaurée et de nouveau prête à affronter les assauts du temps, la momie repartira au Caire...
Tandis que les médecins se penchent sur les causes de sa mort, et que l'on découvre le champignon responsable de la putréfaction de Ramsès II,
les scientifiques grenoblois vont mettre toutes leurs compétences acquises lors des recherches dans le domaine nucléaire au service de l'analyse et du traitement de la momie.
(...)
Voilà pour ce qui est de l'histoire de la momie en France, et la raison pour laquelle je détiens toujours plusieurs échantillons de cheveux,
de résine d'embaumement et de bandelettes de la momie de Ramsès II.
PRIX :Je suis le seul à les détenir, et comme il n'y aura plus jamais aucun prélèvement sur la momie qui
est désormais au Caire, la somme demandée pour les acquérir est en relation avec la rareté de l'objet. Il existe plusieurs pochettes. Selon la quantité et la qualité des échantillons, ou la
combinaison de cheveux/résine/bandelette font que les sommes demandées s'étalent de 2000 € à 2500 €. Possibilité d'acquérir tous les échantillons.
Me contacter pour toute explication, ou pour vous faire parvenir tout document certifiant.
Comme on peut s'en rendre compte, le prix de vente est dérisoire par rapport au prix de départ que je souhaitais faire accepter par l'américain,
collectionneur de mèches de cheveux.
En fait, je ne comptais plus vendre, mais seulement discuter avec des passionnés d'Egypte ancienne.
UNE MISE EN EXAMEN PAR LA P.J.
Le 28 novembre 2006, vers 20h15, cinq inspecteurs de la P.J. de Grenoble débarquèrent chez moi...
Alors que j'étais en train de jouer sur le tapis avec ma fille âgée de bientôt un an, on frappa brutalement à la porte. Ma femme ouvrit. Cinq inspecteurs de
la P.J. entrèrent, habillés en civils et brassard au bras. L'un deux nous dit :
- Est-ce que vous savez pourquoi on est là ?.
Nous répondîmes que non, nous posant la question de savoir si notre fille âgée de 15 ans avait fait des bêtises ?
Alors, un autre nous demande :
- Est-ce que Ramsès II vous dit quelque chose ?
A cette question, on répond :
- Bien-sûr ! On a mis en vente des mèches de cheveux sur Internet !
- Et bien, nous sommes mandatés pour effectuer une perquisition chez vous, dit l'un d'eux tout en enfilant des gants en latex. On parle de vous aux
infos. Vous vous rendez compte que vous avez causé un incident diplomatique entre la France et l'Egypte ?
Sur ce, je répond :
- Ce n'est pas la peine de perquisitionner ! Je vais vous donner tout de suite la boite qui contient les échantillons. elle est dans un placard.Lui dis-je, tout en me dirigeant vers ce placard, suivi de près par l'un des inspecteurs.Je vais vous donner aussi tous les documents prouvant leur
authenticité, et aussi ma correspondance avec un collectionneur.
LA "UNE" DE TOUS LES MEDIAS DE LA TERRE...
Le fait d'avoir mis en vente, sur Internet, des mèches de cheveux de la momie de Ramsès II, sortait tellement de l'ordinaire, était si anecdotique, si osé,
si insolite... que cela fit la Une de tous les médias de la Terre !
Après les analyses, mon père avait conservé les échantillons, dans une petite boite, dans son bureau au CENG-CEA... jusqu'à sa retraite, soit 14 ans après les
analyses.
Et d'ailleurs, jamais
aucun échantillon ne peut être remis à leur propriétaire sitôt les analyses exécutées. Pourquoi ? Pour la simple raison que les échantillons ayant été irradiés, demeurent radio-actifs encore pendant
quelques heures, quelques jours ou quelques mois (parfois des années après les analyses). Les échantillons sont alors conservés dans une armoire plombée, en attendant que la radio-activité baisse
suffisamment pour que l'échantillon ne présente plus aucun danger.
Et comme personne
n'avait réclamé les échantillons durant ces 14 années, quand il a pris sa retraite, il a vidé son bureau et emporté tout naturellement la petite boite, en souvenir d'avoir eu le privilège, l'honneur
d'analyser les cheveux de la plus célèbre des momies.
A son décès en 2001, j'ai retrouvé la boite et l'ai ramenée chez moi. Elle a donc encore passé 5 ans dans mon placard avant que je ne retombe dessus par hasard. J'ai
souhaité savoir si cela pouvait intéresser quelques collectionneurs. J'en ai trouvé un, aux Etats-Unis, John Reznikoff, le plus grand collectionneur au monde de cheveux ayant appartenu à des
personnalités... Le problème, c'est que j'ai l'impression qu'il n'a jamais cru en l'authenticité des cheveux que je possédais. Les échanges de mails se sont étalés sur deux mois et demi, avant que
j'abandonne. J'ai alors mis en vente en baissant à 2000 €. Somme dérisoire, mais qui voulait signifier que je ne souhaitais plus vendre, mais seulement discuter, voir si quelqu’un serait intéressé.
Personne d'autre m'a contacté.
Je n'y pensais même plus
quand la PJ a débarqué chez moi, le 28 novembre à 20h15.
J'ai tout de suite remis
la boite d'échantillons sans réfléchir, pour prouver ma bonne foi.
La PJ m'a toujours
assuré qu'il n'y aurait pas de poursuite à mon encontre. J'ai confiance... pourtant je sais que du côté Egypte, on souhaite toujours des sanctions. D'ici deux jours, je vais transmettre aux autorités
égyptiennes une lettre d'excuse et d'explications, par la voie hiérarchique et diplomatique. Cette lettre finira entre les mains de Zahi Hawass, secrétaire général du Conseil supérieur des
antiquités.
A vrai dire, au moment de ma garde à vue, les inspecteurs de la PJ de Grenoble m'ont rassuré en me disant qu'il n'y aurait
aucune poursuite, au vue de ma sincérité, et aussi de ma naïveté. Je me rends compte aujourd'hui que cela aurait pu être bien plus grave, et que j'ai eu, en fait, beaucoup de chance que le
gouvernement français ait pu étouffer l'affaire au lieu de l'amplifier.
Tout avait explosé médiatiquement parce que c'était bien la première fois que quelqu'un s'aventurait à vendre de telles
choses. Cela sortait véritablement de l'ordinaire. Personne, surtout pas moi, n'aurait pu imaginé la portée de cette vente.
Pour tout avouer, j'ai été effrayé de la tournure des évènements pendant une quinzaine de jours. Mais cependant, j'ai été
rassuré par mon avocat, ami de la famille, qui s'était spontanément informé auprès du Procureur de la République, sans que je fasse appel à lui. Pourtant, les inspecteurs de la PJ de Grenoble, au
moment de ma mise en garde à vue, m'avaient dit que ce n'était pas la peine de joindre un avocat. J'avais suivis leur conseil.
Ce qu'il en ressort, c'est que encore aujourd'hui, lorsque je me présente, on me reparle de cet évènement. En bref, j'ai
acquis une certaine notoriété qui fait sourire les gens. Bien sur, on me demande des explications, que je m'empresse de donner, en spécifiant à chaque fois, qu'à l'origine, il n'y a jamais eu de vol
de la part de mon père. On lui avait donné les échantillons de cheveux, de bandelettes et de résine d'embaumement pour qu'il les analyse. Ce qu'il a fait. Et ensuite, il a conservé ces échantillons
en souvenir de son travail passionnant. A cette époque, on n'attachait pas autant d'importance à de tels échantillons qu'aujourd'hui puisque aujourd'hui, on ne les qualifie plus d'échantillons, mais
de reliques.
Ci-contre : 2 pages Internet fermées par mes soins le surlendemain de ma garde à vue, concernant la vente sur des sites d'enchères. Cliquer sur le lien ci-dessous pour ouvrir le document.
Un an après, FR3 revient sur l'affaire des mèches de cheveux de la momie de Ramsès II qui avaient été mise en vente sur Internet. Jean-Michel DIEBOLT
reparle de la naïveté de son geste, et le fait que cet épisode lui a valu une certaine notoriété. Mais Jean-Michel refera parler de lui, car il est écrivain, et promet de surprendre
encore...
Le monde à l’envers , une émission de télé passée le 15 juin 2007 sur tf1 et présentée par Jean-Pierre Pernaut et
Eglantine Eméyé . Une productions La Concepteria .
Principe : 60 histoires étonnantes, grotesques ou hallucinantes -> Une compilation d’aberrations administratives ,
d’histoires rocambolesques ou de bizarreries qui peut prêter à sourire mais qu’on n’aimerait pas en être victimes …
Sommaire de la sixième et dernière partie :
Thème 8 de cette émission: Infos : le meilleur du pire
1- 100 000 € pour 10 minutes de soleil -> Un village n’a pas de lumière et veut en avoir …
2- Virée de l’armée pour des photos de charme -> Si les françaises pouvaient faire cela …
3- On a creusé un puits dans son salon -> Le voisinage comme on l’aime …
4- Faux médecin pour vraies ordonnances -> Il n’est pas médecin mais ne s’est jamais trompé … Certains devraient en prendre de la graine … 5- Les mèches de Ramsès II vendues par Internet -> On a frôlé l’incident diplomatique …
Jean-Michel Diebolt, un facteur de 50 ans, proposait sur Internet des mèches du pharaon. Arrêté et placé en garde à vue, il a été remis en liberté
mercredi.
"Jamais je n'aurais imaginé faire un incident diplomatique, si je l'avais su, bien sûr que jamais je ne l'aurais fait, je le regrette beaucoup, je présente mes excuses au gouvernement
égyptien", a déclaré mercredi soir Jean-Michel Diebolt, d'une voix tremblante. Ce facteur de 50 ans, qui a mis en vente sur Internet des mèches de cheveux qu'il affirme provenir de la
momie de Ramsès II, provoquant la colère des autorités égyptiennes, a été entendu mercredi au commissariat de
Grenoble et remis en liberté dans l'après-midi. "Pour le moment aucune charge n'a été retenue contre lui, mais l'enquête se poursuit", a expliqué le procureur de la République,
Luc Fontaine, qui a tenu à limiter l'ampleur de l'affaire : "Il s'agit de trois fragments infimes de cheveux et de morceaux de bandelette".
Jean-Michel Diebolt a été interpellé mardi soir à son domicile de Saint-Egrève, dans l'Isère, et a reconnu auprès des policiers de la PJ avoir cherché à vendre ces restes "pour se
faire de l'argent". Il a indiqué que son père, mort en 2001, avait participé à des opérations d'analyse de morceaux de la momie effectuées à Grenoble en 1977 et lui avait remis ces
reliques. La PJ a saisi à son domicile une dizaine de petits sacs en plastique contenant de minuscules échantillons de cheveux et de bandelette, censés avoir appartenu au
pharaon. "Tout sera rendu à qui de droit", a assuré le procureur.
"Ecrasé par les conséquences de son geste"
Selon le directeur-adjoint du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) chargé de la sûreté et de la sécurité à Grenoble, François Michel, "la momie de Ramsès II n'est jamais venue à
Grenoble et a été traitée uniquement à Saclay, dans la banlieue parisienne". "Lorsque la momie a été sortie de son linceul, des fragments de cheveux et de bandelettes se sont
détachés du corps et sont tombés. Ces fragments ont été envoyés à une quarantaine de laboratoires en France, dont le CEA à Grenoble", a-t-il expliqué. "Il est vrai qu'on ignore
ce que sont devenus ces fragments", a reconnu François Michel, se référant à un livre publié en 1985 sur le sujet par le Musée de l'Homme à Paris.
Selon le procureur, l'infraction susceptible d'être reprochée à Jean-Michel Diebolt serait le "recel de restes provenant d'un abus de confiance". Mais, pour cela, il faut
savoir si "son père a soustrait ces restes" et si le fils connaissait leur histoire car "le délit de recel suppose une connaissance de l'origine frauduleuse de ces
restes". "Cet homme est désolé et écrasé par les conséquences médiatiques de son geste", a ajouté le magistrat.
Conservée au musée du Caire, la momie de Ramsès II avait été envoyée en France il y a 30 ans pour déterminer les causes du mal étrange rongeant le cadavre du dernier grand pharaon, qui avait
régné de 1279 à 1213 avant J.C. Une fois traitée aux rayons gamma, la momie avait été rapatriée en Egypte, d'où elle n'est plus jamais repartie.
10/04/2007 - CAIRO, Egypt — Locks of 3,200-year-old hair from the pharaoh Ramses II were unveiled at the Egyptian Museum on Tuesday, returned to Egypt
after being stolen 30 years ago in France and put up for sale on the Internet.
The small tufts of brown hair were displayed alongside pieces of linen bandages and 11 pieces of resin used in the mummification of Ramses and his son Merneptah in a glass display case. Photographers mobbed the case as Egypt's culture minister and antiquities chief showed off the
returned items.
The hair will eventually be put on display next to Ramses' mummy at the museum.
The theft was discovered when the pieces of hair were put up for sale on a Web site last November by a French postman, Jean-Michel Diebolt, who gave the hair a price tag of $2,600.
Diebolt is the son of a French researcher who examined the 3,200-year-old mummy when it was brought to France in 1976 for treatment to stop the spread of a rare fungus. Diebolt is being
investigated in France for allegedly possessing stolen goods.
Egyptian antiquities official Ahmed Saleh traveled to Paris early last week to retrieve the stolen items.
"It was wonderful mission. I felt very great when I had the lock of hair of Ramses II in my hand," said Saleh.
Ramses II, who ruled from 1270 to 1213 B.C., is one of ancient Egypt's most famous pharaohs, known for building some of its grandest monuments. Some believe him to be the pharaoh at the time of
Moses.
Egypt's antiquities chief, Zahi Hawass, said the retrieval of the items was made possible by the strong diplomatic relations between Egypt and France.
Hawass, who has pressed several countries for the return of Egyptian antiquities, said the Internet is playing an important role in the search for other stolen relics.
"We open the Internet everyday, and the most important source you have are my spies," Hawass said. "I have spies all over the world, and those spies, they inform me every day of things you would
not believe."
Hawass has sought — without success — the return of such finds as the Rosetta Stone at the British Museum, the bust of Nefertiti at Berlin's Egyptian Museum and a pharaonic mask at the St. Louis Art Museum.
But he said Egypt is awaiting the arrival of a statue coming from Spain, another artifact from Mexico and duck-shaped lamps that were stolen from Saqqara and will be retrieved from Paris.
If Egypt has its way, more artifacts will follow. Saleh added: "When one country gives you back your artifact, other countries will do the same." (sources : http://www.foxnews.com/)
Mail publié sur quelques sites Internet français, en mars 2007 :
Bonjour à tous les internautes, J’avoue que ce n’est pas souvent que j’écris des explications... Pour me présenter rapidement, je suis le facteur qui avait en vente sur Internet des cheveux de la momie de Ramsès II. Mon but, est surtout de dire qu'il
n'y a jamais eu vol de la part de mon père (ingénieur en chimie nucléaire) qui avait effectué les analyses. Après les analyses, il avait conservé les échantillons, dans une petite boite, dans son bureau au CENG-CEA... jusqu'à sa retraite, soit 14 ans après les
analyses. Comme personne n'avait réclamé les échantillons durant ces 14 années, quand il a pris sa retraite, il a vidé son bureau et emporté tout naturellement la petite boite, en souvenir
d'avoir eu le privilège, l'honneur d'analyser les cheveux de la plus célèbre des momies. A son décès en 2001, j'ai retrouvé la boite et l'ai ramenée chez moi. Elle a donc encore passé 5 ans dans mon placard avant que je ne retombe dessus par
hasard. J'ai souhaité savoir si cela pouvait intéresser quelques collectionneurs. J'en ai trouvé un, aux Etats-Unis, John Reznikoff, le plus grand collectionneur au monde de cheveux ayant
appartenu à des personnalités... Le problème, c'est qu'il n'a jamais cru en l'authenticité des cheveux que je possédais. Les échanges de mails se sont étalés sur deux mois et demi, avant que
j'abandonne. J'ai alors mis en vente en baissant à 2000 €. Somme dérisoire, mais qui voulait signifier que je ne souhaitais plus vendre, mais seulement discuter, voir si qq'un serait intéressé.
Personne d'autre m'a contacté. Je n'y pensais même plus quand la PJ a débarqué chez moi, le 28 novembre à 20h15. J'ai tout de suite remis la boite d'échantillons sans réfléchir, pour prouver ma bonne foi. La PJ m'a toujours assuré qu'il n'y aurait pas de poursuite à mon encontre. J'ai eu raison d'avoir confiance... même si je sais que du côté Egypte, on
souhaitait des sanctions. Où en suis-je aujourd'hui ? Je suis facteur, certes, mais aussi écrivain-public, correspondant pigiste pour le Dauphiné Libéré dans lequel j'écris tous les jours (entre un à 3 ou 4
articles), et écrivain. J'ai publié un livre ("Une rose à l'agonie", aux éditions ThoT). J'ai bien-sûr profiter des médias pour promouvoir ce livre, et les prochains que je suis en train de
rédiger. J'espère que les internautes auront compris le fait que je ne pensais pas à mal en ayant mis sur Internet les cheveux de Ramsès II. J'ai vraiment été
dépassé par les évènements. Je vous adresse à tous mes sincères salutations. Jean-Michel DIEBOLT
Voir ce site relatant le témoignage de Chris Gelauff, l'un des derniers visiteurs chez moi, ayant pu voir les
reliques :