VERS LE SEVRAGE DE L'ALCOOLISME
Il est toujours possible de surmonter les problèmes dus à l’alcoolisme. S’attaquer à une dépendance à l’alcool passe obligatoirement par plusieurs stades.
1 – Reconnaître sa dépendance. Cet aveu est essentiel : la majorité des buveurs nient qu’ils sont alcooliques. Chacun vous dira qu’il boit comme tout le monde, qu’il gère la situation et qu’il peut facilement s’arrêter de boire. En fait, ils minimisent leur état. Ils se mentent à eux-mêmes. Il faut que cette personne admette le fait que ses difficultés ont pour cause un abus d’alcool, et qu’une meilleure qualité de vie passerait nécessairement par l’abstinence.
Quoi lui dire ?
2 – Se faire aider. Une dépendance à l’alcool est comparable à la partie visible de l’iceberg : c’est un engrenage qui a peut-être débuté par une consommation modéré. Un alcoolo-dépendant aura beaucoup de difficultés à s’arrêter par lui-même. Il aura besoin d’une aide professionnelle pour se sevrer. En effet, il est souvent nécessaire de passer par une hospitalisation car des symptômes de sevrages peuvent durer de 2 à 5 jours. La cure de désintoxication ne s’arrête pas au simple sevrage. Si l’hospitalisation se poursuit encore sur une ou deux semaines supplémentaires, c’est bien pour éviter une rechute possible. Il n’est pas rare qu’un alcoolo-dépendant se remette à boire dès la sortie de l’hôpital. Souvent, plusieurs cures sont nécessaires. Une aide psychologique, voire médicale, est essentielle.
C’est à ce stade que l’accompagnant, ou le thérapeute, joue un rôle important, de même que toute structure ambulatoire (ex : Le GISMEAlcooliques Anonymes).
3 – Un nouveau sens à sa vie. De nombreux alcoolo-dépendants rechutent parce que la privation d’alcool laisse un grand vide, comme le ferait la perte d’un ami proche. Lorsque l’on est dépendant, toutes nos activités sont tributaires de la satisfaction du besoin compulsif de boire ! On arrive à cacher des bouteilles un peu partout dans la maison. Un alcoolique qui se soigne doit se donner un nouveau sens à sa vie, un nouveau but pour ne pas sombrer à nouveau dans l’alcool. Il faut s’occuper l’esprit autrement, participer à des activités. Que la motivation de ne plus boire ne soit pas la seule préoccupation.
4 – Éviter la rechute. Il n’est jamais facile de changer ses habitudes. Les rechutes sont probables, voire nombreuses. Tout dépend de la personne. Il faut les considérer comme autant de passages obligés sur le chemin de la guérison, même si l’on ne guérit jamais vraiment de l’alcoolisme. Il faut continuer à se battre contre l’envie de boire. Il faut se poser la question « qu’est-ce qui me pousse à boire ? ». Est-ce l’ennui, le stress, la dépression, les disputes, la solitude, ou la promiscuité avec d’autres buveurs… ? Une fois les situations à risque évaluées, il reste à les éviter. Cela demeure un combat de tous les jours. Il faut se dire qu’il est possible de changer ses habitudes, réagir peut-être à temps pour éviter de tomber dans une spirale infernale, celle qui mène à la dépendance : cela arrive bien plus vite qu’on ne le pense. Il n’est jamais trop tard pour opérer des changements. C’est pour votre bien et pour celui de ceux qui vous aiment.